L’enterrement 2.0 : Des e-faire-part aux web mémoriaux
A l’heure où les compagnies de taxi livrent une guerre sans merci à Uber, où les comparateurs de prix en ligne pullulent et où les médias sociaux constituent des plateformes incontournables en termes de visibilité et de notoriété pour les entreprises : En France, des starts-up ont mis les pieds dans le plat du marché funéraire. Et elles sont en train de donner un sacré coup de lifting au secteur.Dans l’Hexagone, statistiquement, des clients font appel à une entreprise funèbre alors qu’ils ont entre 57-58 ans, afin d’enterrer leurs parents. Ce qui explique que ce type de profil client n’était pas spontanément demandeur d’un service funéraire 2.0.
Mais comme au fil du temps, une génération en chasse une autre, les sites de devis en ligne et les plateformes de comparateurs de prix se sont largement installés sur la Toile.Ce n’est pas tout car des applications encore plus adaptées à la demande du marché voient aujourd’hui le jour. En 2011, Simplifia, une start-up lancée par deux étudiants de l’EM Lyon, se sont lancés, les yeux fermés, dans le secteur des pompes funèbres.
Aujourd’hui, leur tout premier produit connaît un franc succès avec une entreprise de pompes funèbres sur quatre qui l’achète et 15.000 familles qui en ont profité en 2015. Concrètement, pour 200 euros la start-up exécute à distance toutes les démarches administratives qu’engendre un décès (clôtures de comptes, d’assurances-vie,etc.)Les deux jeunes n’en sont pas restés là. Dans leur élan, ils ont fait naître un nouveau bébé de leur nid foisonnant d’idées. On pourrait le baptiser le « TripAdvisor » des pompes funèbres. Il s’agit d’une plateforme où les entreprises funèbres font l’objet d’une note et d’un commentaire. Aux yeux des deux entrepreneurs, le secteur a besoin de transparence et de concurrence. Avec des commentaires du style : « Oubli de mettre les chaussures du défunt », certains messages ont de quoi rappeler des scènes cocasses de la série « Six feet under ».
Simplifia fournit également des « web mémoriaux ». A savoir : une page publiée sur la Toile, reprenant des informations relatives aux funérailles ou encore aux différents messages de condoléances. Sans oublier qu’en très peu de clics, où que vous soyez dans le monde, vous avez la possibilité de faire livrer des fleurs.D’autres entreprises ont également développé ce type de services, avec des « e-faire-part » ou encore des « bougies virtuelles », à l’instar de l’entreprise « enhommage.fr ».
Ajoutons encore qu’à l’heure du digital, les lieux de recueillement virtuels se multiplient sur la Toile, avec des sites tels que « celesteo.com », « memoiredesvies.com ».Les différentes facettes du métier de pompes funèbres vont plus que certainement connaître certains changements significatifs, au vu des pratiques émergentes ici exposées. De nouvelles manières de faire qui vont inéluctablement être adoptées en Belgique.
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